Ouest-France Nantes vendredi 04-05-2012 Le collectif antibruit reçu en préfecture - Nantes

Le collectif antibruit reçu en préfecture - Nantes

vendredi 04 mai 2012


 

 

Un trafic en augmentation constante sur le périphérique intérieur vu du pont de la Beaujoire.

Le collectif Nantes-Erdre le réclamait depuis longtemps. Le 11 mai, il a obtenu un rendez-vous à la préfecture. Les habitants espèrent une oreille attentive à leurs demandes de dispositifs anti-bruits.

 

À Nantes, au début des années 80, quand les riverains du boulevard Flemming ont emménagé dans les quartiers à proximité de l'Erdre : Port Durand, Belle-Isle et la Pièce de Gèvres, on roulait sans bouchon sur la rocade. La ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant venait d'être fermée pour son trafic voyageurs et un train de fret passait par semaine. « On construisait alors sur les anciennes tenues maraîchères à tout va, engendrant la plus forte croissance de population des quartiers sur Nantes. Les habitants pouvaient profiter de leurs balcons et jardins, de la qualité de vie irréprochable pour ce quartier dynamique et paisible de la périphérie nantaise », selon Philippe Prével, initiateur du collectif antibruit Nantes-Erdre.

 

Trente ans après, le constat a bien changé. Avec un trafic multiplié par trois. Et surtout des perspectives inquiétantes pour les riverains.

« Un trafic bien supérieur est attendu dans les prochaines années puisque l'attractivité de la métropole nantaise, son urbanisation et le maillage du réseau routier n'apporte aucune autre alternative que le périphérique pour desservir les nouveaux quartiers. L'intensification du trafic routier est aussi prévisible avec l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, l'ambition du parc des expositions de la Beaujoire d'accueillir des manifestations d'envergure qui draineront encore plus de visiteurs et la volonté de la Métropole d'accueillir l'Euro 2016. »

« On attend des initiatives concrètes »

 

C'est pour cela que le collectif antibruit Nantes-Erdre alerte les élus et aménageurs depuis de nombreux mois pour qu'ils reconsidèrent leur refus de financer des aménagements antibruit demandés par les riverains pour garantir une qualité de vie et préserver leur santé. « Les effets de la pollution sonore peuvent être psychologiques tout aussi bien que physiologiques », observe Philippe Prével.

 

Après des mois de lutte, la date fixée pour réunir une table ronde en préfecture est enfin connue. Ce sera le vendredi 11 mai.

« Notre collectif espère trouver une oreille attentive à ses légitimes revendications citoyennes au-delà des dispositions réglementaires. On attend des initiatives concrètes telles que la baisse de la limitation de la vitesse et une décision de cofinancement pour la réalisation d'écrans acoustiques pour protéger la population de cette pollution sonore. »

 

Collectif antibruit Nantes-Erdre, par courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.