LE BRUIT, NUISANCE SOCIALE La distinction liée à l'âge

1. Les Français inégaux devant les nuisances sonores
Plusieurs types d'inégalités peuvent être relevés.  

 

La distinction liée à l'âge

 

Le ministère du travail, de l'emploi et de la santé a dressé la liste des populations sensibles et a distingué plus particulièrement, au sein des populations
exposées aux nuisances sonores, les jeunes et les enfants.

L'encadré, ci-dessous, précise cette distinction au regard de l'âge.
 
POPULATIONS SENSIBLES OU À RISQUE

-   les enfants, qui constituent un groupe plus vulnérable en ce qui concerne les
pertes auditives provoquées par les bruits intenses ;
-   les femmes enceintes, exposées au bruit au cours de leur travail, qui peuvent
développer plus facilement une hypertension artérielle que les femmes enceintes non
exposées au bruit ;
-   les personnes hospitalisées, exposées à des niveaux élevés de bruits tant intérieurs
qu'extérieurs à l'hôpital, et qui ont des périodes de récupération sensiblement plus longues
que la normale ;
-   les personnes profondément perturbées par des bruits de trafic de faible intensité,
qui présentent un risque plus élevé de développer une hypertension artérielle ;
-   les personnes âgées, qui sont plus facilement réveillées par les bruits nocturnes ;
-   les malades, les personnes âgées, et tout individu qui peine à retrouver le sommeil
après avoir été réveillé au cours de la nuit ;
-   les personnes au sommeil perturbé par le bruit, qui développent plus facilement
une hypertension artérielle et des troubles ischémiques que celles vivant dans le même
environnement et qui ne sont pas perturbées au cours de leur sommeil ;
-   tout individu sensible au bruit, les personnes qui craignent certaines sources de
bruit et celles qui souffrent de leur impuissance face au bruit, sont susceptibles de
développer une gêne majeure ;
-   les personnes gênées par le bruit sur leur lieu de travail, qui sont susceptibles de
montrer une irritabilité accrue en dehors de leur activité, qui affecte globalement leur qualité
de vie ;
-   les hommes exposés au bruit du trafic routier dans leur habitat, également exposés
à des niveaux élevés de bruit lors de leur travail, chez qui le risque de développer des
troubles ischémiques est plus grand que pour les hommes exposés aux seuls bruits de trafic ;
-   les hommes exposés au bruit dans leur profession, présentant de plus un taux
important de cholestérol dans le sang, qui ont un risque plus élevé de développer une surdité
liée au bruit que les travailleurs subissant la même exposition mais dont le taux de
cholestérol est normal ;
-   enfin, comme le bruit dans l'habitat ou sur le lieu de travail peut être assimilé à un
facteur de stress, tous les groupes d'individus qui montrent un risque accru de développer des
troubles de la santé à long terme peuvent être considérés comme plus sensibles que les autres
populations.