OUest FRANCE Vers la baisse des limitations de vitesse en France ?

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Vers la baisse des limitations de vitesse en France ?

Environnement jeudi 18 juillet 2013
 
 

 

Pour des questions de sécurité, mais également environnementales, les limites de vitesse pourraient être abaissées en ville et sur autoroute.

Il y a une semaine, Manuel Valls jugeait « inéluctable » une réduction des limites de vitesse sur le réseau principal, secondaire mais aussi en ville. Le ministre de l’Intérieur en est convaincu : « passer de 130 à 120, passer de 90 à 80, etc., entraînera une baisse de la mortalité et de l’accidentologie. »

Réduire les gaz à effet de serre

Un autre argument, écologique celui-là, pourrait favoriser cette décision.

Le conseil national du débat sur la transition énergétique préconise d’abaisser en France les limitations de vitesse de 10 à 20 km/h sur les autoroutes et de 20 km/h en ville au nom de la sécurité et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

15 propositions

Cette instance, qui réunit plus de 110 représentants des services de l’Etat, des syndicats et des ONG, se réunit ce jeudi pour débattre des recommandations finales du débat engagé en novembre dernier sur l’avenir énergétique de la France.

Au nombre des quinze propositions figure celle « Pour une mobilité durable » (n°6) qui relève que « le secteur des transports est le deuxième plus gros poste de consommation finale d’énergie, essentiellement sous forme de pétrole ».

110 km/h sur autoroutes

Pour « favoriser l’évolution des comportements » et contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air, il est proposé, « après étude d’impact », de limiter les vitesses sur les autoroutes de 130 km/h à 120 ou 110 km/h et sur les routes de 90 à 80 km/h.

En ville, la vitesse serait abaissée de 50 à 30 km/h sur 80 % de la superficie des zones urbaines et serait de 50 km/h sur leur partie la moins centrale.

« Naturel » et « bénéfique »

Europe Ecologie-Les Verts (EELV) salue un projet « bénéfique ». « C’est naturel que le débat national sur la transition énergétique pose la question de la consommation d’énergies fossiles », a estimé le secrétaire national du mouvement, Pascal Durand, sur Europe 1.

« C’est 70 milliards d’importations sur notre commerce extérieur, c’est la nécessité de baisser nos émissions de gaz à effet de serre et c’est aussi le fait de faire baisser dans les centres-villes la concentration de particules et tout ce que ça entraîne en termes de santé publique ».