Ouest-France - Une table ronde sur les nuisances sonores - Nantes jeudi 21 juin 2012

Une table ronde sur les nuisances sonores - Nantes

jeudi 21 juin 2012


Un périphérique saturé aux heures de pointe, passant à quelques mètres des maisons de l'avenue du Cristal.

 

Cela faisait pas mal de temps que le collectif Anti-bruit Nantes-Erdre réclamait une table ronde sur les nuisances sonores du boulevard Flemming. Elle aura lieu le 27 juin, à la préfecture.

Le collectif Anti-bruit Nantes-Erdre rassemble plus d'un millier de personnes des quartiers de Nantes, riverains du boulevard Alexandre-Flemming et de la ligne Nantes - Châteaubriant, et de la future interconnexion des lignes 1 et 2 du tramway nantais.

 

Un collectif qui se bat depuis plusieurs mois pour trouver une solution aux nuisances sonores importantes dans ce secteur. Après une première table ronde annulée en dernière minute pour cause de calendrier électoral, une nouvelle date vient d'être proposée aux responsables du collectif, le mercredi 27 juin.

 

« Aujourd'hui, les riverains subissent une pression acoustique permanente de 65 décibels en façade de leurs maisons, due aux 70 000 véhicules journaliers empruntant le périphérique sur ce tronçon. Trafic automobile et pourcentage de poids lourds sont en constante augmentation depuis 10 ans et il n'y aucune perspective pour que cette tendance s'inverse. Des solutions immédiates de réduction de la vitesse et la construction d'un mur anti-bruit sur le périphérique et le pont de la Beaujoire sont réclamées pour faire diminuer le bruit et préserver ainsi la santé des riverains », rappelle Philippe Prével, porte-parole du collectif.

 

Des solutions imédiates

 

Pour le futur passage des tram-trains et tramways, « 212 tramways et 92 tram-trains journaliers ainsi que le fret et le ferroutage prévisibles », à moins de 5 mètres des habitations, le collectif Anti-bruit Nantes-Erdre reste dubitatif sur les contributions sonores présentées dans les enquêtes d'utilité publique et établis à partir de simulations acoustiques.

 

D'autant plus que la prise en compte des diffractions supprimées par les nombreux abattages d'arbres sur ce secteur et les réfractions des ondes sonores, « l'effet amphithéâtre » de la vallée de l'Erdre, du pont de la Beaujoire, du viaduc de la Jonelière et de l'ancienne carrière « bien que très significatives », n'ont jamais été prises en compte dans les études d'impact.

 

Pour faire diminuer le bruit et préserver ainsi la santé des riverains, le collectif souhaite des solutions immédiates de réduction de la vitesse et la construction d'un mur anti-bruit sur le périphérique et le pont de la Beaujoire.

 

Il attend surtout, de la table ronde, la mobilisation de tous les acteurs et services de l'État, du conseil régional des Pays de la Loire, du conseil général de Loire-Atlantique, de Nantes Métropole et de la municipalité nantaise, « aujourd'hui de même couleur politique pour traiter ce problème dans sa globalité avant que Nantes devienne capitale verte 2013 de l'Europe ».